La première mention écrite de la paroisse d’Épiré date du XIe siècle. Elle fut probablement fondée par les religieux de Saint-Nicolas. Propriété de l’évêché au XIIe siècle, elle fut cédée au chapitre Saint-Maurille qui la garda jusqu’à la Révolution. La paroisse fut supprimée en 1792. En 1842 elle fut rétablie à la suite de l’intervention du colonel René Poudret de Sevret, député du roi Louis-Philippe. Ensuite, une église plus grande fut érigée à la demande de sa fille Madame de Las Cases. Elle fut conçue par l’architecte angevin Auguste Beignet et la première pierre fut bénie le 9 novembre 1879 par Monseigneur Freppel.
L’église d’Epiré est un repère nettement reconnaissable, grâce à sa flèche haute de 40 mètres qui la rend visible d’une trentaine de villages alentour. L’intérieur de l’église, conservé dans son état originel, est typique de la fin du XIXe siècle. La nef, le transept et le chœur sont largement éclairés par de hautes fenêtres. Les voûtes angevines sont légèrement bombées et les ogives reposent sur de fines colonnes à chapiteaux ornés de feuillages. Les vitraux, réalisés entre 1881 et 1882 par les Ateliers Bordereau d’Angers, sont l’une des grandes richesses de l’édifice.
De nos jours, l’église d’Epiré, sans renoncer à sa vocation religieuse, sert régulièrement d’écrin à des évènements musicaux.